La greffe du rein est la transplantation la plus fréquente en France, avec plus de 8 000 opérations par an, réalisées chez les personnes en insuffisance rénale terminale, ou encore des patients soumis à des séances obligatoires de dialyse. La question qui se pose cependant est qui peut donner un rein ? Et que dit la loi à ce sujet ? La réponse dans la suite.
Qui peut le faire ?
La réponse à cette question nous est donnée par Jean-Pierre Giolitto, docteur urologue. Selon lui, toute personne majeure vivante, volontaire et en bonne santé peut donner un rein dans les conditions définies par la loi. Le don d’organes peut aussi être fait après décès, selon la règle principale en vigueur en France qui est celle du consentement présumé. En d’autres termes, si vous n’avez pas fait savoir de votre vivant que vous ne souhaitez pas être prélevé, vous serez considéré automatiquement comme donneur. Jusqu’à récemment, le seul moyen juridique reconnu de faire connaître son refus était de s’inscrire sur le registre national automatisé des refus de prélèvement. Toutefois, le décret n° 2016-1118 du 11 août 2016 précise qu’ « une personne peut également exprimer son refus de son vivant par écrit et confier ce document à un proche ».
Que dit la loi ?
Ayant pour objectif de répondre aux attentes des patients et de leurs familles, et favoriser la greffe de rein, la loi de bioéthique du 7 juillet 2011 a élargi le cercle des donneurs vivants d’organes. Celui-ci inclut le père ou la mère et, par dérogation, un fils ou une fille, un frère ou une sœur du receveur, son conjoint, ses grands-parents, oncles ou tantes, cousins germains et cousines germaines, ou encore le conjoint du père et de la mère. En outre, le donneur peut aussi être toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans avec le receveur, ainsi que toute personne pouvant apporter la preuve d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur.