SCPI : l’ordonnance du 3 juillet 2024 change la donne

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C’est le cas de le dire, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI), souvent surnommées « pierre-papier », connaissent un tournant majeur grâce à l’ordonnance du 3 juillet 2024. Ce texte vise à moderniser leur cadre réglementaire tout en répondant aux attentes d’un marché de plus en plus soucieux de durabilité et de transparence. Que signifient ces évolutions pour les investisseurs ? La réponse avec Stellium Invest !

La diversification : cap sur les énergies renouvelables

Première avancée notable, les SCPI peuvent désormais investir dans des équipements dédiés aux énergies renouvelables, comme les panneaux solaires ou les éoliennes. Grâce à l’article 8 de l’ordonnance, elles peuvent financer ces installations et, cerise sur le gâteau, revendre l’électricité produite. Une révolution dans un secteur qui, jusqu’ici, peinait à s’impliquer pleinement dans la transition écologique.

Benjamin Le Baut, Directeur Général d’Alderan, salue cette initiative : « Cette possibilité corrige une anomalie et nous permet d’intégrer pleinement des démarches durables à nos portefeuilles. » En clair, cette diversification offre non seulement des revenus complémentaires aux investisseurs, mais aligne aussi les SCPI sur des objectifs environnementaux très demandés par les épargnants.

Deux évaluations par an pour une transparence renforcée

Autre changement de taille : la fréquence des évaluations des actifs des SCPI. L’article 11 impose désormais une publication biannuelle, contre une seule évaluation annuelle auparavant, une mesure qui améliore considérablement la transparence, et offre une vision plus précise et actualisée de la valeur des parts. Mais cette avancée a un prix… La multiplication des évaluations pourrait engendrer des frais supplémentaires pour les gestionnaires et, in fine, pour les investisseurs. Un détail à garder en tête, surtout pour ceux qui scrutent de près la rentabilité de leurs placements.

Plus de flexibilité pour les investisseurs

L’article 12 apporte des ajustements qui démocratisent l’accès aux SCPI. Tout d’abord, la suppression du montant nominal minimal, jusqu’ici fixé à 150 euros par part, pourrait permettre aux sociétés de proposer des souscriptions à des tarifs plus accessibles. De quoi séduire une nouvelle catégorie d’investisseurs, notamment les épargnants disposant de budgets plus limités. Autre nouveauté : les SCPI peuvent désormais introduire différentes catégories de parts, adaptées aux besoins spécifiques des particuliers ou des investisseurs institutionnels.

Quel impact pour les investisseurs ?

Vous l’aurez compris, ces ajustements réglementaires redessinent le paysage des SCPI, avec des implications directes pour les investisseurs. D’un côté, les opportunités offertes par les énergies renouvelables permettent de diversifier les revenus tout en répondant aux attentes sociétales en matière de durabilité. La possibilité de générer des revenus supplémentaires grâce à la revente d’électricité est un bonus non négligeable, surtout dans un contexte où les préoccupations environnementales sont au cœur des stratégies d’investissement. Par ailleurs, la transparence renforcée grâce aux évaluations biannuelles est également un gage de confiance pour les investisseurs, en cela qu’elle offre une meilleure visibilité sur la performance des SCPI, un argument de poids pour convaincre ceux qui hésitent encore à franchir le pas.

Enfin, la suppression du montant minimal par part et l’introduction de catégories spécifiques rendent ces placements accessibles à un public plus large. Les épargnants débutants, en particulier, pourraient trouver dans ces évolutions une raison de tester la pierre-papier.

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