Bon nombre de créateurs d’entreprises font le choix de la franchise pour minimiser les risques inhérents à l’aventure entrepreneuriale. Cela dit, bien qu’opter pour la franchise est synonyme de démarrage rapide de l’activité dans un cadre plus sécurisé, cela peut également générer de multiples inconvénients qui menacent la pérennité de l’entreprise. En d’autres termes, même en franchise, des risques existent ! Eclairage.
Une mise de départ assez conséquente
Il faut savoir que l’investissement de départ lié à une création d’entreprise en franchise est souvent plus élevé qu’une création en tant qu’entrepreneur indépendant. En plus des frais de création « classiques » (achat du fonds de commerce, travaux, stocks…), il faudra en plus s’acquitter de ce qu’on appelle un « droit d’entrée ». Ce montant est versé au franchiseur au titre de l’exploitation du concept, de la transmission du savoir-faire, de son étude de marché, et de son assistance à la création et au démarrage de l’activité. En outre, certains franchiseurs peuvent avoir des exigences en matière de travaux d’installation, de mobilier ou d’emplacement. Combinés, ces éléments ont le potentiel de sérieusement augmenter la mise de départ du franchisé.
Evidemment, cela représente un surcoût conséquent par rapport à une création d’entreprise classique. Ce surcoût doit néanmoins être nuancé. En effet, le franchisé supporte ces charges supplémentaires en contrepartie d’une rentabilité potentielle plus importante et quasi-immédiate, ce qui n’est pas toujours le cas des entreprises classiques. Enfin, notons que la franchise peut également s’accompagner d’une exclusivité dans l’achat des produits auprès du franchiseur. Quand tel est le cas, l’écoulement des produits et la gestion des stocks peuvent éventuellement devenir problématique pour le franchisé.
Redevance et manque d’indépendance
En plus du droit d’entrée, le franchisé doit s’acquitter d’une redevance au profit du franchiseur. Celle-ci est souvent calculée sur le chiffre d’affaires et correspond aux coûts supportés par le franchiseur (publicité, franchise, recherches pour le développement…). A cela s’ajoute, en fonction du contrat de franchise, une certaine perte d’indépendance pour le franchisé qui limite sa marge de manœuvre et augmente donc ses risques. Nous vous le disions, le franchiseur peut par exemple exiger que le franchisé s’approvisionne exclusivement chez lui.
Du point de vue du franchiseur, le désir de contrôle se justifie par la volonté de préserver une certaine réputation et de protéger son savoir-faire, ses marques et ses brevets (éventuellement). Ainsi, le franchisé doit scrupuleusement respecter les conditions posées par le détenteur de la marque. Celui-ci peut même effectuer des visites régulières pour vérifier la bonne application du concept par le franchisé.
Attentes irréalistes du franchisé
Voici un risque de franchise qui est totalement du ressort du franchisé. Parfois, les franchisés ont tendance à attendre plus d’un franchiseur que ce qu’il peut leur donner. Soulignons à ce propos que pour Daniel Moquet, le problème ne se pose pas. Certes, une franchise est un moyen efficace pour créer une entreprise rentable et durable, mais elle ne garantit pas automatiquement le succès et n’annule pas l’obligation des franchisés de travailler dur et d’assumer l’entière responsabilité de leurs propres résultats commerciaux. Même si le franchiseur aide à atteindre les résultats souhaités, le principal facteur de réussite de la franchise est le propriétaire réel de la boutique : le franchisé !